Publié le 11-12-17

Stations de ski : où trouver le meilleur enneigement ?


Comment savoir où se trouve la meilleure neige ? Quels sont les massifs les plus enneigés ? Comment être sûr de faire du ski de qualité ? Nous tentons de vous apporter quelques réponses.

L'enneigement est-il vraiment imprévisible ? 

L’enneigement des stations françaises est fluctuant. Parfois, la neige est très abondante, d’autres fois elle vient à manquer. Les années se suivent et ne se ressemblent pas, et seule la nature fixe les règles du jeu.

 

 

Peu de tendances "générales" peuvent être observées sur le plan géographique. L'altitude est primordiale dans l'interprétation de ces données.

 

Y’aurait-il donc des stations plus enneigées que d’autres ? En réalité, pas vraiment. Quand on regarde les données enregistrées dans les différents massifs, un hiver est plus propice aux uns qu’aux autres, et la tendance s’inverse l’année suivante, lissant les disparités.

Par exemple, les Pyrénées ont souffert d’une grande sécheresse durant les hivers 2006/2007 - 2007/2008 ou encore 2011/2012, alors qu’en revanche, ils connaissent depuis 2012 d’excellents hivers avec même des cumuls record en milieu de saison.

 

Doit-on forcément viser les stations de haute altitude ?

Alors bien sûr, certaines tendances demeurent : les stations de haute altitude (plus de 1800 m) connaissent une période enneigée plus longue, de fin novembre jusqu’à fin avril. Les températures plus froides en altitude permettent aussi une meilleure conservation de la neige.


Seul bémol de ces hautes altitudes: le vent violent, qui sévit parfois, pelant les crêtes et les versants au-vent.

 

 

Certaines stations ont quant à elles une situation privilégiée qui leur permet de bénéficier d’épisodes neigeux plus fréquents.
Ainsi, certains massifs comme les Aravis sont souvent arrosés par les précipitations venues de la plaine, qui se bloquent sur leurs plus hauts sommets.

 


Qu'est-ce que l'effet de Foehn ?

 

 

Les dépressions qui sévissent en Italie (arrivées par le Golfe de Gênes) débordent localement sur ces zones frontalières françaises, leur apportant de la neige, alors qu’à quelques kilomètres, il fait beau !

 

Ces «petits plus» ne font pas forcément la différence sur les courbes statistiques, mais sous les skis, bien davantage !



La neige de culture de qualité : assurance ski

 

Quand on parle d’enneigement, il y a désormais un élément important à prendre en compte : la neige de culture ! Il y a quinze ans, la neige de culture était utilisée de façon ponctuelle pour faire face à un manque de neige exceptionnel, ou sur des zones ciblées.

 

Canons à neige généralisés, intégrés au paysage

Ces dix dernières année, son utilisation est devenue cruciale, du fait des changements climatiques (avec des précipitations plus tardives à l’automne), mais aussi à cause de la pression touristique.

 

Désormais, les canons à neige sont donc installés de façon permanente sur les pistes

Chamonix a ainsi équipé complètement 15% à 20% de ses pistes, un chiffre qui peut grimper jusqu’à près de 40% à Val Thorens ou Val d’Isère !

 

Réussir un début de saison avec la neige de culture

La production de neige de culture commence mi novembre, pour produire une sous couche améliorant la tenue des premiers flocons naturels. Parfois, cela sauve aussi le début de saison, car même sans chutes de neige, les stations sont capables d’ouvrir une partie de leur domaine skiable, avec du très bon ski à faire.
La production s’arrête fin janvier.

 

Vidéo de l'ouverture de Val Thorens tous les ans en Novembre :

 

 

A -15°C, on obtient une neige douce, alors qu’au dessus de -5°C, cela devient assez difficile à gérer, et plus encore en s’approchant de 0°C. Et au dessus, c’est terminé !

Les stations de haute altitude ont donc forcément plus de facilités à enneiger

Mais d’une manière générale, la neige de culture a considérablement amélioré les conditions de ski en décembre.

 

 

Enneigement et réchauffement climatique ?

 

Un rapport récent de Météo France Rhône Alpes montre que  l'«on observe sur les dernières décennies une baisse marquée de l’enneigement à basse altitude, de l’ordre de 30 à 50% à 1500 m (en hauteur de neige et en nombre de jours avec neige au sol). Ce même rapport souligne qu’en revanche aucune tendance ne se dessine au-dessus de 2000 m.

 

 

 

Selon les experts, c’est l’augmentation des températures moyennes hivernales ces dernières décennies qui serait en partie responsable de cette baisse à basse altitude.

 

Alors que la plupart des études mondiales annoncent une augmentation de la température moyenne sur Terre dans les années à venir, qu’en sera t’il de la neige ?

 

 

Heureusement, les experts pensent que l’augmentation future de la température dans les Alpes sera sans doute moins significative qu’ailleurs en France : pour 2030, le réchauffement global moyen prévu dans les Alpes ne serait que de l’ordre de +1°C.

 

Les experts estiment que la neige se raréfiera peut être progressivement à basse altitude, mais qu’à haute altitude l’évolution sera moins marquée, avec toujours une forte variabilité naturelle d’un hiver à l’autre.

 

 

D’ici là, on a encore de belles journées de ski devant nous ! D’ailleurs, la neige a déjà commencé à tomber.

 

Sur les Alpes et les Pyrénées, il sera bientôt temps d’en profiter !

 

Pour vous informer en temps réel de l’enneigement de votre station préférée, rendez vous sur Hauteurs de neige ou le module Live de France Montagnes.

 

 


Un article de Lucie-Paltz