Publié le 09-02-17

Road-trip dans le désert de la Basse-Californie du Sud

Après une semaine de plongée dans les plus beaux sites du Parc National d’Espiritu Santo nous sommes partis pour un road trip de 2000km à travers les immensités du désert.


On passe en quelques instants d’un monde où l’eau est abondante à un désert aride qui renferme la plus grande forêt de cactus « candélabre » au monde. A chaque détour de la route,

nous nous attendions à voir apparaître Lucky Luke sur Jolly Jumper !




Vers le sud de la péninsule : El Triunfo et Todos Santos


Après avoir récupéré, non sans mal, un véhicule tout terrain adapté à notre voyage, nous avons pris la direction du sud.


A 50km de La Paz, notre premier arrêt fût El Triunfo, l’ancienne ville minière, qui a vécu des heures de gloire à la fin du XIXème siècle.





30km plus loin, Todos Santos, charmante petite ville mexicaine typique nous a ouvert ses portes.


Sa célébrité lui vient de la chanson des Eagles, « Hôtel California ».




Beaucoup ont cru que l’hôtel situé en centre ville était celui qui avait inspiré les paroles de la chanson, ce qui n’est pas du tout le cas, mais le mythe perdure !





Les plages aux alentours, qui donnent sur l’océan Pacifique, sont connues des surfeurs.




Remontée vers le nord-est vers Cabo Pulmo


L’étape suivante est la route vers Santiago, en passant par San José del Cabo, en évitant Cabo San Luca qui n’est qu’une enfilade d’hôtels pour les américains.





On coupe brièvement le Tropique du Cancer un monument y est érigé. On longe la Sierra del Laguna puis c’est l’heure du test des capacités du 4x4

en essayant de couper à travers le désert jusque Cabo del Pulmo.


Pour une première, cette traversée à travers le désert est un peu gonflée, le GPS n’indique rien … on s’oriente au soleil !



Calbo Pulmo, un autre spot de plongée méconnu


Après avoir passé une nuit dans un camping un peu root on va faire un saut à Calbo Pulmo pour voir les plongeurs partir du bord (nos sacs de plongée sont restés à La Paz)

c’est curieux, les bateaux sont mis à l’eau avec les remorques avec les plongeurs déjà embarqués dedans !





Un long périple nous attend : 350km de route vers le nord en prenant la Transpeninsular n°1, arrêt pour la nuit à Ciudad Constitucion puis bifurcation vers l’est pour rejoindre le Mer de Cortez




La mission San Javier et Loreto


La route est longue, mais l’arrivée

sur la Mer de Cortez et ses eaux d’un bleu profond sont toujours un régal

.


Bifurcation pour 1 heure de route en montagne dans la sierra Giganta pour atteindre la Mission San Javier, crée en 1699 par un père jésuite au milieu d’une oasis naturelle, et abandonnée en 1817. Dommage le ciel couvert rend le site lugubre avec ses pierres noires.





Arrivée à Loreto pour dormir et visiter une autre mission connue, celle de Nuestra Senora de Loreto (1697-1822)




Découverte des plages de la Bahia Conception


Notre montée vers le nord continue, pour longer la magnifique succession de plages désertes (ou quasi désertes, sauf quand les camping-cars américains arrivent à se frayer un passage) pour arriver à la petite ville minière, autrefois habitée par des français, Santa Rosalia.





Les mines de Santa Rosalia ont été exploitées au XIXème siècle par des français. Les maisons sont restées identiques, toutes en bois,

même la boulangerie, vieille de 115 ans, existe toujours !


Les plans de l’actuelle église ont même été conçus par Gustave Eiffel.





Le village sinistré de Mulege et les peintures rupestres de Trinidad


Le village de Mulege plus au sud a été frappé par un ouragan à l’automne dernier les palmiers n’ont pas résisté et ont tous été « étêtés » la mission Santa Rosalia de Mulege (1834-1840) est toujours debout !





A 1h30 de piste en 4x4 de Mulege, puis 30 minutes de marche et de nage à travers une rivière d’eau claire et glacée (si ! si !), se cachent sur une paroi les peintures rupestres de Trinidad.





Elles sont célèbres dans la région pour avoir été peintes par une civilisation qui a disparu il y a 11 000 ans avant JC …




Bivouac dans le désert et découverte des missions de La Purisima et de San José de Comondu


C’est décidé, on se lance sur une piste difficile qui traverse la péninsule d’est en ouest pour rejoindre une mission réputée en pleine montagne : entre 5 à 6 heures de route avec une moyenne de 20 km/heure !


Un bivouac au milieu du parcours s’impose, c’est pour cela que nous avions transporté une tente depuis la France.


Le matin, la température a chuté : + 5°C 

! Heureusement que dans la journée, elle monte à plus de 30°C !




Autour de nous, que des cactus candélabres… avec de méchantes épines !


Vers midi, on arrive au premier village « La Purisima », une oasis au milieu du désert avec une mission supposée introuvable finalement, après renseignement, il n’en reste pas grand-chose.





Quelle déception après autant de kilomètres parcourus !





On continue notre route, encore 2 heures à se faire secouer, puis on arrive enfin au village de San José de Comondu. La mission existe bien mais les pierres ont été pillées pour servir de construction aux maisons avoisinantes.

Il ne reste plus que l’église qui n’a pas été démontée

.





Une autre oasis, où coule l’eau et qui permet de cultiver divers plantations agricoles au milieu d’une palmeraie.



De retour sur la route goudronnée, installée au volant, je pile net pour ne pas écraser une drôle de bestiole. Je descends, quelle surprise,

c’est une belle mygale qui traverse la route

 ! Cette nuit, on n’a même pas imaginé qu’il y avait

ce type d’insecte qui se baladait dans le désert !




Visite de la lagune « sanctuaire » des baleines


Dernière nuit à San Carlos pour découvrir l

a presqu’ile Isla Magdalena qui ferme une baie protégée où se réfugient les baleines.

L’entrée du village avec un squelette de cétacé en silhouette est une entrée en matière mais en réalité il trop tôt dans l’année pour les voir, elles n’arriveront que dans un mois ou deux.





Un peu plus loin sur la route, une piste bifurque vers l’océan Pacifique vers Puerto Cancun, petit « port » de pêche. C’est plutôt une plage avec des bateaux posés dessus en attente de la marée. Les aigles pêcheurs, sont partout présents, posés en hauteur sur les cactus candélabre.




Retour à La Paz, la fin du voyage


Une dernière balade sur le Malécon de La Paz après ce beau périple ce soir, retour vers Nice via Paris, cette aventure se termine avec de merveilleux souvenirs.


Et croyez-moi j’ai déjà mon prochain voyage en tête,




Un article de Patricia-Breton