Publié le 18-10-16

Quelles différences entre freerando et ski de randonnée ?

Freerando, ski de randonnée (ou ski de rando), deux expressions que vous avez peut-être déjà entendu si vous sortez régulièrement des pistes balisées. Mais y a-­t-­il une différence entre ces deux pratiques ?

 

Le ski de randonnée : le classique du hors-­piste


Le ski de randonnée se rapproche de l’alpinisme car le but est souvent d’atteindre un col ou un sommet sans passer par la case « remontée mécanique ».
La descente n’est alors qu’un des aspects de cette pratique où l’on passe au final beaucoup plus de temps à monter qu’à descendre.

 

Le ski de randonnée peut également se pratiquer en itinérance, sur plusieurs jours pour parcourir un massif par exemple. Le matériel est plus léger que celui du ski alpin pour faciliter la montée mais moins adapté à la descente.

 


Loin des domaines très fréquentés nous sommes face à une nature authentique, vivante que l’on a le temps d’observer pendant l’ascension.

Pratique contemplative par essence, le plaisir réside dans les espaces que l’on découvre.

Le ski de rando est donc parfait pour les personnes aventureuses qui ont envie d’un maximum de liberté !

 

Matériel : innovation et confort de glisse


Le ski de randonnée est la discipline du ski qui connaît le plus d’innovations ces dernières années.

L’objectif des fabriquants est de coller parfaitement à l’ADN de cette pratique : dénivelé positif et légèreté des skis tout en collant aux évolutions du ski de piste. Les spatules sont plus larges tout en restant légères grâce aux nouveaux matériaux, les chaussures plus confortables et les fixations offrent une plus grande liberté de mouvement à la marche.

De quoi rendre le ski de rando, réservé aux initiés depuis des années, accessible à un public plus large.

L’autre avantage de cette pratique, c’est qu’elle peut avoir lieu complètement en dehors des sentiers battus, loin des stations de ski.

 

Freerando : moins de montée, plus de descente !


Le freerando est également une pratique de hors­piste.

A l’inverse du ski de randonnée, elle met l’accent sur la descente plus que sur la montée.

Ici, les freerideurs vont privilégier les itinéraires proches des domaines skiables pour bénéficier le plus possible des remontées mécaniques.

A l’arrivée des remontées, le but est de ne pas marcher trop longtemps, soit en peau de phoque, soit carrément à pied pour aller trouver un itinéraire vierge un peu à l’écart des pistes. Le matériel de freerando est plus lourd qu’en ski de randonnée, l’accent étant mis sur la maniabilité à la descente plutôt que sur la facilitation de la montée.

 

Cependant, il a également bénéficié des avancées réalisées sur les skis de randonnée. Ainsi, les skis à semelles larges (ou skis fat) sont de plus en plus légers, les chaussures et les fixations de plus en plus confortables et robustes.

 

Ski de rando, freerando, que choisir ?


Le ski de randonnée et le freerando possèdent tout de même des similarités. Ainsi, il s’agit de deux pratiques engagées du ski alpin où l’on se retrouve face aux risques de la montagne : avalanches, crevasses, barres rocheuses, itinéraires non balisés, etc. Il va sans dire qu’un équipement de sécurité est absolument indispensable dans les deux cas : sac avec ARVA, pelle et sonde.

Pour choisir entre ces deux pratiques, vous devez savoir ce que vous cherchez dans le hors­piste.



Je choisis le freerando si : 

    • vous recherchez surtout les sensations de glisse dans la poudreuse

    • vous n’êtes pas un grand adepte de randonnée




Je choisis le ski de rando si :

    • vous recherchez l’aspect sauvage et la liberté priment

    • le fait de marcher longtemps ne vous fait pas peur


Dans les deux cas, si vous êtes débutant dans ces pratiques, n’hésitez pas à faire un stage de ski hors­piste ou à vous faire accompagner par un guide ou un moniteur de ski pour apprendre ces techniques particulières et surtout, prendre le moins de risques possible !

 


Un article de JMiller