Tout l’été, l’UCPA des Orres a accueilli des artistes en résidence pour organiser des ateliers avec les jeunes des colos. Ce programme ajoute un volet culturel au riche programme sportif du centre de vacances après une période sanitaire sous contrainte.

L’initiative du projet

« En juin dernier, la Drac (Direction régionale des affaires culturel les) par l’intermédiaire du service départemental de la jeunesse et des sports des Hautes-Alpes, nous a contactés à l’UCPA des Orres, tout comme d’autres lieux d’accueil collectif de mineurs de la région Paca, pour mettre en place le dispositif “Rouvrir le monde” », explique Jacques Buhr, le directeur du village sportif des Orres. Et d’ajouter : « Ce dispositif permet de faire se rencontrer deux milieux qui n’ont pas souvent l’occasion de se rencontrer, les enfants de colos et des artistes d’horizons variés. »

Jacques a été contacté par l’association Rions de Soleil de Châteauroux-les-Alpes et le Centre d’art contemporain Les Capucins d’Embrun afin d’accueillir huit artistes prêts à partager leur expérience avec les enfants entre juillet et août. 

« L’UCPA donne accès aux jeunes à la nature, au sport et à la création de lien social, autant de choses auxquelles ils n’ont pas eu accès pendant cette année difficile, il ne manquait plus que la culture », ajoute Jacques.

La mise en œuvre du projet avec les ados

Le concept était simple, chaque duo d'artistes proposait des ateliers créatifs de deux heures chaque jour pendant 15 jours.

Début août, le centre d’Embrun a accueilli Agathe Lartigue et Julie Buffard Moret, deux artistes qui ont proposé un atelier photographie de la faune et de la flore original : les cyanotypes (tirage photographique qui produit des photos bleuies au contact du soleil).

Début juillet aux Orres, deux réalisateurs, Quentin Coulon et Ombline Ley, étaient présents pour un atelier création de court-métrage. Ils ont appris aux jeunes les règles de tournage, de création d’un scénario et ils ont tourné une vidéo.

Nathan Bonnaudet et Ulysse, artistes contemporains, ont proposé en août « le speed rondin » : un jeu éco-responsable en forêt. « L’idée est de jeter un rondin dans une pente et selon là où il termine sa course, on marque des points », explique Nathan, l’un des artistes à l’initiative de l’atelier. Essentiellement du découpage, de l’assemblage de bois et une dizaine de rondins décorés par les enfants. Pendant deux heures, les jeunes se sont succédés pour essayer le jeu. Pour ceux qui marquaient le plus de points, un trophée en bois taillé par Ulysse était à gagner.

« Les jeunes qui ont participé au projet sont entrés dans une dynamique de réouverture à la culture. Celles et ceux captés se sont réellement plongés dans les différents projets. Ils étaient plus nombreux sur les camps et le petit centre que sur le centre des Orres et sortaient aussi de leur schéma classique journée 'stage sportif' », conclut Jacques.