Publié le 12-06-19

Les 12 plongées en épaves pour les débutants et les niveaux 1 en France

Les épaves fascinent toujours les plongeurs, des plus aguerris aux débutants. On s’imagine souvent qu’elles reposent dans les profondeurs et qu’elles ne sont accessibles qu’aux experts. Ce n’est pas du tout le cas ! Si certains bateaux resteront inexplorés, d’autres ont coulé tout près des côtes et sont parfaitement accessibles aux plongeurs débutants ou de niveau 1.

Pour vous aider à réaliser vos rêves de plongées sur épaves, on a fait un petit recensement de celles qui sont facilement accessibles en France.

 

Les épaves accessibles aux débutants en Méditerranée

Le Cimentier à Porquerolles

 

On ne sait toujours pas pourquoi le Cimentier a coulé au large de Porquerolles lors de la seconde guerre mondiale et cela rend sa présence un peu plus mystérieuse encore. Son épave repose désormais près de la Jaume-garde, à une profondeur comprise entre 3 et 15 mètres ce qui le rend accessible aux niveaux 1.

                                                © OT Hyères

Son épave en béton se dessine dans de très bonnes conditions avec une visibilité dégagée et peu de houle

Il est également possible de visiter sa cale éventrée où l’on peut observer une faune typique de girelles et de castagnoles qui y ont élu domicile à l’année. Si vous pouvez, faites la plongée au printemps car l’épave attire alors une multitude de grands calamars.

 

Le Spahis au Lavandou

 

L’histoire du Spahis est celle d’un naufrage comme dans les films.

                                                © OT Lavandou

Pris dans un orage en 1887, il entre en collision avec les bas-fond de l’île de la Fourmigue. Pendant que l’avant s’enfonce, la poupe se redresse.

Un titanic version miniature qui causera la mort d’une vingtaine de passagers pendant que les autres arrivent à rejoindre l’île à la nage. Ils seront secourus seulement le lendemain par les pêcheurs du Lavandou. Le Spahis est désormais posé entre 12 et 25 mètres de fond et il est possible d’en visiter l’intérieur car le bois du pont a disparu. Si l’épave est assez abîmée, la proue est encore assez bien conservée.

 

Le Chaouen au Frioul

 

Certains se rappellent peut-être du naufrage du Chaouen puisqu’il a coulé en 1970, fonçant à pleine vitesse sur un haut-fond à l’ouest de l’île du Planier au large de Marseille.

Ce cargo de 90 mètres de long transportait des oranges et agrumes qui se sont déversés dans l’eau, créant une « mer d’oranges »

Un événement dont les locaux se souviennent bien, d’autant plus que le bateau est resté visible pendant une quinzaine d’années avant de rejoindre le fond marin. Aujourd’hui, il reste accessible aux débutants puisque la plongée commence à 6 mètres le long du pont. La poupe et l’hélice, quant à elles, sont réservées au niveau 3 car située à 35 mètres de profondeur.

Une plongée à réaliser par temps calme pour éviter le Mistral et profiter de la faune de congres, de barbiers et des bancs de sardines qu’abrite la coque du bateau.

 

Le Ramon Membru à Cavalaire

 

Encore une fois, on ne sait pas trop comment le Ramon Membru a coulé en 1921. Certains disent qu’il s’agit d’une explosion, d’autres pensent qu’il s’agit d’une simple avarie. Le bateau a emporté avec lui ce secret !

 

Seuls les plongeurs de niveau 1 ou plus peuvent accéder à l’épave qui repose entre 17 et 22 mètres de fond

Assez abîmée, le flanc babord est encore visible mais il faut être spécialiste pour reconnaître l’étrave ou encore la salle des machines. L’ensemble est très vaseux et plein de débris, c’est pourquoi il n’est pas possible de rentrer à l’intérieur. Vous pouvez donc admirer la vue d’ensemble et chercher les congres et les sars qui se cachent dans les recoins.

 

Les épaves accessibles aux débutants en Bretagne

Le Dellec dans la baie de Brest

 

Réquisitionné par les allemands lors de la seconde guerre mondiale, le Dellec était une barge armée de quatre lance-torpilles montés sur une tourelle pivotante. Elle a été coulée en 1944 par la Royal Air Force.

                                               © Alain Carnot 

Ces quatre lance-torpilles sont très bien conservés et constituent la pièce maîtresse de la visite !

La plongée est facile et accessible aux débutants puisque l’épave se situe dans le goulet de Brest, à 15 mètres de profondeur, sur un fond de sable assez lumineux. Vous y croiserez des congres, des crevettes et quelques gorgones qui ont colonisé l’intérieur des tubes.

 

Le Neven à Brest

 

Toujours dans la rade de Brest, le Neven est une barge en fer qui repose à une profondeur de 15 mètres.

Son épave est très poissonneuse mais il est déconseillé de pénétrer à l’intérieur

En effet, elle est exposée à de forts courants, surtout à marée haute, et est en phase de dislocation. Construite en métal, la structure est en train de s’effondrer et des bouts d’acier acéré attendent les plongeurs peu prudents !

 

Le Pen Hir à Brest

 

Pris dans une forte tempête, le Pen Hir a certainement heurté un récif qui a provoqué son naufrage en 1933.

Le cargo a coulé sur un fond de sable à 20 mètres de profondeur, ce qui le rend accessible au niveau 1

La machine et les deux chaudières sont encore bien visibles. Pour le reste, les débris sont éparpillés sur une cinquantaine de mètres, certainement parce que l’épave a été démantelée à l’explosif après la seconde guerre mondiale et ces tôles servent désormais de refuge aux congres.

 

Le Cyrano ou M-4021 près de l’île de Groix

 

Ce remorqueur qui date de 1926 a fini sa course par 18 mètres de fond, touché par une mine en 1944 qui n’a heureusement, pas fait de victimes.

 

Entièrement posée sur la quille, bien droite, c’est une très belle épave

Sur un fond de sable clair, la plongée est très agréable et permet de découvrir le gouvernail, la chaudière ou encore l’hélice ainsi que des homards, des bancs de tacots ou encore des araignées de mer.

 

Les épaves accessibles aux débutants en Corse

Le Mario à Ajaccio

 

Une épave récente puisque ce petit remorqueur de 18 mètres a coulé en 1993 pour des raisons qui restent inconnues.

 

C’est une jolie épave, posée sur sa quille et habitée par des girelles et des castagnoles

Elle repose à 9 mètres de profondeur, à seulement une centaine de mètres de la plage de Sainte Barbe près d’Ajaccio ce qui la rend accessible à tous.

 

Le Niagara près de Ghisonaccia

 

Le Niagara, c’est une histoire de contrebande qui finit mal puisque ce cargo de 115 mètres a été pris en chasse par la marine italienne en 1983 pour trafic de cigarettes. Pour éviter d’être arrêté, les marins ont eu la bonne idée de mettre le feu au bateau avant de s’échapper en canot. Mais l’histoire ne s’arrête pas là puisque le Niagara s’est mis à dériver, en feu, se rapprochant dangereusement des côtes corses.

 

L’aviation française l’a alors bombardé, mais malgré les 40 impacts retrouvés dans sa coque, il n’a pas coulé !

Alors amarré à un bâtiment de la Marine National pour le maintenir en place, une tempête violente a fait céder les attaches pendant la nuit et le bateau a finalement fini sa course à 250 mètres de la côte, échoué sur le flanc. Plusieurs tentatives de remorquage ont alors eu lieu avant que l’on se décide à l’abandonner sur place.

Aujourd’hui, une partie de sa structure dépasse encore de l’eau

Cette caractéristique ainsi que les eaux claires qui l’entourent rendent le site très accessible aux plongeurs de tout niveau et même à ceux qui pratique le PMT (Palme-Masque-Tuba).

 

Le P47 Thunderbolt à Casinca

 

Une autre épave très facilement accessible à tous depuis la plage de Casinca puisqu’elle repose à 16 mètres de profondeur depuis 1944.

 

Sa particularité, c’est qu’il ne s’agit pas d’un bateau, mais d’un avion !

Le P47 Thunderbolt revenait d’une mission de bombardement sur l’Italie lorsqu’il a été touché par l’aviation allemande avant de finir sa course dans l’eau. Aujourd’hui, la carcasse et les ailes de l’épave sont toujours visibles et abritent un banc de corbs ainsi que quelques murènes.

 

Le B17 du Ricanto ou « Cotton Eyed Joe II » à Ajaccio

 

Un deuxième avion est situé à quelques mètres du bord et à 9 mètres de profondeur.

 

Il est souvent visible depuis la surface dans l’eau claire du matin.

Il s’agit du Cotton Eyed Joe II, un bombardier qui revenait d’une mission en Italie quand il a été touché. Avec un seul moteur fonctionnel, il a voulu atterrir sur la plage de Campu del’Oru mais le décollage de deux autres appareils a forcé son amerrissage, heureusement sans faire de victimes supplémentaires. Un joli site sur fond de sable pour une plongée sans difficulté.


Un article de Patricia-Breton