Publié le 18-06-16

Laurent Ballesta à la poursuite du Cœlacanthe



Dernier descendant des premiers tétrapodes jusqu’à notre ère, le Cœlacanthe est l’une des clefs de l’histoire de l’évolution.
Considéré comme disparu depuis 65 millions d’années, plonger avec lui il y a quelques années était impensable. Un explorateur de l’extrême a relevé le défi.


Laurent Ballesta : plongeur et explorateur des profondeurs


Laurent a un CV impressionnant : biologiste, plongeur professionnel, photographe, auteur, océanographe et gérant d’Andromède océanologie.


Laurent Ballesta est l’un de ces hommes qui se lancent des défis au delà de notre imagination.



A la recherche du Cœlacanthe le “Poisson Fossile”


Le Cœlacanthe était pour tous un “poisson fossile” que tout le monde pensait éteint jusqu’à ce qu’un un pêcheur en remonte un spécimen vivant en 1938.





Depuis, des chercheurs, des aventuriers et des cinéastes sont allés jusqu’à y consacrer leur vie.




Quand j’ai étudié cet animal à l’université, plonger avec lui relevait du fantasme car les techniques n’étaient pas au point.


En 2000,

Laurent Ballesta entend parler d’un plongeur en Afrique du Sud qui prétendait l’avoir vu.



Il a ensuite fallu attendre 2013 pour monter une vraie opération scientifique en Afrique du Sud et pouvoir

rencontrer le légendaire poisson par 130 mètres de fond.




Une plongée en conditions extrêmes en Afrique du Sud


L’équipe de l’expédition était composée de 18 membres : plongeurs, chercheurs, une équipe de tournage un médecin urgentiste et l’équipe locale Sud-Africaine.



Il fallait embarquer le matériel indispensable pour durée

de plongée de 5h minimum nécessaire pour cette exploration.

L’équipe de Laurent Ballesta plongeait entre 120 et 140 mètres et restait jusqu’à 35 minutes au fond.




Un matériel de plongée de pointe pour des conditions extrêmes


Des recycleurs « inspiration »

avec un système électronique « vision » les plus fiables actuellement accompagnaient 6 bouteilles.



Une petite bouteille d’air était associée à la combinaison et au gilet, deux bouteilles d’oxygène (la principale de 3 litres et 1 de secours de 2 litres), une bouteille de diluant complètement anoxique à 80 % d’hélium et 20% d’air, un bail out avec 20% d’oxygène et un dernier bail out  trimix à 40 % d’oxygène.


Quand les plongées sont répétées tous les jours plusieurs heures, les cagoules à la fin… on dirait des vieux mouchoirs.”


La descente doit être très rapide pour éviter d’être perturbée par les courants, le défi personnel de Laurent Ballesta était de boucler la descendre en 1 minute 30.



Même si avec cet équipement la pression n’est plus un obstacle elle reste énorme paramètre.


Comment photographier et Filmer le Cœlacanthe


Comme Laurent Ballesta s’intéresse avant tout à la lumière naturelle Il lui fallait des boitiers extrêmement sensibles. Nikon lui en a fournit avec le dernier Nikon D4 pouvant aller jusqu’à 200 000 ISO. Quant aux caissons, Seacam a fabriqué des caissons renforcés notamment sur les ressorts des boutons poussoirs.


Les derniers Secrets du Cœlacanthe


On n’a aucune idée de leur âge et de leur durée de vie. Les saisons n’étant pas marquées à cette profondeur, on ne peut pas compter les stries de croissance sur l’animal. Mais certains chercheurs réfléchissent à une méthode au microscope électronique qui permettrait  de lire leurs stries de croissance quotidienne.





On sait qu’il y a un acc

ouplement physique parce que les femelles sont ovovivipares, mais elles  n’ont pas d’organes reproducteurs. C’est un vrai mystère !



Comme toutes les autres espèces.  Ils n’ont simplement laissé aucune trace. On pense que les cœlacanthes ne fossilisent pas à leur mort,  d’où l’affirmation de leurs disparition il y a 65 millions d’années.


Un article de Patricia-Breton