Publié le 22-07-17

Je suis partie en safari photo au Kenya, à la rencontre du "Big Five"



C’est en s’enfonçant dans, ce que certains appellent le « Berceau de l’humanité », cette immense faille de la vallée du rift, que nous partons à la découverte de l’Etat sauvage !


Sur ces terres, les hommes ne décident pas, ils se retirent ou vivent en équilibre avec la nature qui impose ses règles ! Le lion est le King et cela ne se discute pas ! Les êtres vivants qui peuplent ces vastes étendues de steppes africaines les partagent pour le meilleur et pour le pire! C’est ici que s’écrit depuis des siècles l’histoire de la vie

Le « Big five », des « stars »  à ne rater sous aucun prétexte !


C’est à chaque fois le même challenge pour Nico et ses compères !

Dans ces immenses prairies du Masaï Mara, il faut trouver les « 5 » animaux qui font la réputation de ces lieux !


Ce n’est pas chose facile ! Un seul secret, ouvrir l’œil !



Le long de la piste, ce sont les grands troupeaux herbivores, zèbres et gazelles de tous genres, qui attirent d’abord notre regard profane. Ils  broutent paisiblement à l’abri des grands prédateurs.



Un herbivore à la silhouette imposante s’apprête à traverser. Le buffle d’Afrique ouvre le bal de la savane ! [su_column
A quelques centaines de mètres de cette première rencontre, cachés dans un petit bosquet, on aperçoit le premier troupeau d’éléphants d’Afrique.



Ils s’éloignent tranquillement, ignorant notre présence. Au loin, des voitures se regroupent autour d’un arbre isolé, notre chauffeur accélère la cadence !


En arrivant sur place, c’est une carcasse de zèbre posée dans l’arbre qui capte notre attention mais très vite le pelage luisant et tacheté du léopard, somnolent sur sa branche pendant la digestion captive la petite foule attroupée.



Le soleil est déjà au zénith dans le ciel, les animaux se sont comme volatilisés du décor, cachés à l’ombre en attendant la fraîcheur du soir ! C’est en prenant la route pour faire une pause que tout à coup la cadence des moteurs s’accélère à nouveau.

Comme par magie, une silhouette féline agite des hautes herbes à quelques mètres de nos véhicules.




Les crocs plantés dans une autruche fraîchement chassée, la lionne s’arrête et nous observe. L’émotion fait place au silence, c’est comme dans le National Géographic mais là, c’est devant nos yeux !
Après le repas sur le pouce, il n’en manque plus qu’un pour réussir le pari du jour ! Nico branche la radio, le petit véhicule poursuit inlassablement sa quête mais rien de rien si ce n’est quelques très beaux spécimens des 500 espèces d’oiseaux que comptent cette réserve.



 

La lumière commence à faiblir, le parc va bientôt fermer ses portes. On commence à se diriger vers notre campement, quand un nouveau changement de cap intervient.

Plus personne ne parle, tout le monde s’accroche, la voiture dévale les pistes vers une destination inconnue.


A la question que cherche-t-on, il n’y a pas de réponse de notre équipage… jusqu’à ce qu’au détour d’un virage, au loin dans les herbes face au soleil couchant apparaissent enfin les deux représentants des derniers rhinocéros noirs d’Afrique tant espérés.



Et de 5 s’écrit Nico ! Mission accomplie ! Il ne reste plus qu’à convaincre les gardiens de la réserve que pour la petite histoire, en sortant tardivement de la réserve, on fera une nouvelle fois le coup de la panne aux gardiens qui comme la fois d’avant ont fait semblant de nous croire!

Les troupeaux de Gnous traversent la rivière Mara…


Pour cette deuxième journée, pas de challenge ! On profite des grands espaces pour observer la vie sauvage.

De ci, de là, on aperçoit des girafes ou un guépard en train de chasser une proie.




Le spectacle est à la hauteur du décor dans lequel nous progressons !



Plus vrai que nature !  Le cap a changé, nous partons vers la rivière Mara qui serpente sur les terres de la réserve. Il paraît qu’en ce moment les gnous sont au rendez-vous et nous n’allons pas être déçus par notre escapade !



Au fur et à mesure de notre approche, ils sont de plus en plus  nombreux à converger vers ce lieu de passage qu’ils empruntent à chaque saison pour regagner l’autre rive à la recherche des pâtures verdoyantes.

Notre 4*4 se pose enfin en surplomb de la rivière, et l’attente commence. Les gnous se regroupent, progresse vers la rivière puis remontent brusquement à la vue d’un crocodile pour essayer de débusquer un passage moins risqué.

Soudain, les premiers herbivores s’élancent sur la pente, traversent la rivière et remontent instantanément sur l’autre rive pour reformer le groupe gage de sécurité et de survie, entraînant dans leur sillage tous les gnous qui peuplent ces plaines. Les crocodiles se contenteront de contempler ce spectacle éclaboussant de tous les dangers !

Au pied du Kilimandjaro, la  colonne des éléphants du parc d’Amboseli


Parmi les images d’enfants qui marquent l’imaginaire collectif, il y a celle des troupeaux de bêtes sauvages qui avancent lentement devant le haut sommet du Kilimandjaro.

Au petit matin, une longue colonne éléphantesque réunissant toutes les générations du pachyderme coupe notre trajectoire.

 

Une carte postale se fabrique en direct devant nos yeux encore embrumés par la nuit et la poussière des pistes.



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Un peu plus tard dans la journée, nous gravissons une petite colline. Arrivés en haut, c’est comme si nous étions en vue du ciel.



Dans les marécages en contre bas alimentés par la fonte des glaces du plus haut sommet d’Afrique, la vie des bêtes s’affiche comme sur un écran géant du dernier ciné High Tech ! Hippopotames, éléphants, oiseaux animent le décor pour offrir un de ces spectacles de la nature sauvage qui ne peut laisser personne indifférent…

Pourquoi appelle-t-on ces 5 animaux le « Big Five » ?


Ils ont été « choisis » par Ernest Hemingway dans Les Neiges du Kilimandjaro. Dans le cadre d'une chasse, chacun de ces animaux apporte un trophée.

L’éléphant possède des défenses en ivoires, le rhinocéros noir est pourvu d’une corne aux propriétés aphrodisiaques, le léopard a une peau d’une rare beauté ; le buffle est doté de cornes de grande taille et le lion pour sa peau. Chez ce dernier, plus la crinière est grande, plus prestigieux est le trophée.


Il convient aujourd’hui de s’assurer plus que jamais de la protection de ces animaux qui sont menacés par les chasses illégales et les trafics commerciaux internationaux.


Un article de Bertrand-Manterola