Aussi, après avoir acquis les bases en groupe, et peut être avoir effectué vos premières ascensions, voici quelques pistes de travail pour vous donner des perspectives de progression intéressantes sur le long terme, et faire de votre sport une passion.

Travailler son endurance pour effectuer des sorties longues

Les courses d’alpinisme sont souvent longues et nécessitent un effort continue de plusieurs heures, parfois plusieurs jours d’affilée.

Si vous ne voulez pas tourner les talons au bout d’une ou deux heures et arriver à vos objectifs,

vous devez développer votre endurance

et vous habituer à faire des efforts de plus de quatre heures.

Pour cela,

toutes les techniques sont bonnes : la randonnée, le vélo, le ski de fond, la course à pied ou le trail. 

Nous vous laissons le choix !

Deuxième point important :

l’endurance en alpinisme dépend aussi des conditions d’acclimatation à l’altitude et de la bonne gestion du matériel

qui permettent de moins se fatiguer.

Les débutants perdent énormément de temps à s’hydrater, manger, s’habiller et se déshabiller en fonction des conditions. Gagner en vitesse sur cette étape, c’est aussi gagner un temps précieux.

Développer sa technique et acquérir de l’assurance

Progresser en alpinisme, c’est répéter les mêmes gestes encore et encore pour qu’ils deviennent des automatismes. Le but est d’

acquérir de l’assurance et de la rapidité pour économiser ensuite son énergie.

Il y a trois domaines dans lesquels vous devez vous entraîner régulièrement :
l’escalade, l’école de neige et l’école de glace.

A chaque fois, faites-le avec le même matériel qu’en conditions de course.

C’est cette pratique qui va vous apporter confiance en vous et automatisation des mouvements.

La maîtrise de ces gestes techniques vous permettra alors de libérer votre esprit pour analyser le terrain

, prendre des décisions, bref, gagner en autonomie.

Maîtriser les techniques de sécurité

Si vous voulez progresser et réaliser vos propres sorties,

vous devez connaître les techniques de sécurité sur le bout des doigts.

En cas d’accident ou de passage délicat, il faudra être rapide et efficace dans les manœuvres : pose de rappel, installation de relais, mouflage, sortie de crevasse, etc.

Là encore,

entraînez-vous lors des écoles de neige, de glace ou des sorties d’escalade pour être parfaitement au point le moment venu.

L'objectif à suivre : devenir autonome

Enfin,

l’acquisition de l’autonomie est essentielle pour progresser

en alpinisme et beaucoup de pratiquants négligent ce point en ne travaillant que les trois premiers !

Développer son autonomie, c’est d’abord

savoir préparer sa course

 : choisir une course adaptée son niveau, savoir se renseigner sur les conditions météo et de terrain, étudier la topographie, etc.

Une fois sur le terrain, c’est

être capable d’analyser et de comparer ce que l’on voit avec ce que l’on avait prévu pour prendre les meilleures décisions,

quitte à changer d’itinéraire ou même à renoncer, tout en prenant l’avis de son équipier.

Pour progresser sur ce point, le meilleur moyen est encore… de se tromper !

Mais attention,

testez-vous et trompez-vous sur des objectifs faciles

, bien en-deçà de vos limites, afin de prendre le moins de risques possible.

C’est ainsi que vous accumulerez l’expérience nécessaire et que vous pourrez progresser dans vos courses en menant vous-même votre cordée.