Publié le 10-05-17

Comment perfectionner sa technique d’apnée ?

Voici notre seconde chronique consacrée à l'apnée. Après les bienfaits de l'apnée pour la santé et les conditions idéales pour commencer. Abordons ensemble les clefs techniques pour bien s'exercer et se perfectionner que vous pratiquiez l'apnée en milieu urbain ou naturel.

 

Les différents types d’apnée


Il existe différents types d’apnées, comme autant de disciplines à croiser dans l’amélioration globale de sa technique :

    • Statique (le visage seul immergé dans l’eau)

 

    • Dynamique (travail en longueur sous l’eau, avec ou sans palmes) constituent celles sur lesquelles on travaille le plus couramment.

 

    • L’apnée en vertical, à poids constant ou à poids variable, qui s’adressent à un public déjà plus expérimenté.


 

Pour bien travailler et améliorer son apnée, il faut donc, quel que soit son niveau, s’exercer sur les différentes disciplines comme autant de capacités à enrichir séparément : entre respiration, canard, techniques de propulsion, palmage et lestage, tout est question de concentration et de bon dosage.

 

Savoir respirer pour progresser dans son apnée.


C’est un des points techniques majeurs de l’apnée :

    • Apprendre à ressentir ses volumes respiratoires pour avoir conscience de l’air que l’on peut contenir dans ses poumon.

 

    • Apprendre à récupérer après une apnée via des techniques de reprises respiratoires.

 

    • Et enfin travailler sur des techniques de ventilation avant de repartir potentiellement sur une apnée.



Savoir respirer est essentiel aussi bien sur les phases de récupération, qu’en préparation sur les plans abdominal et thoracique.


S'il est bien effectué ce travail permet de progresser rapidement et d'augmenter ses temps d’apnée en statique.


En fonction des temps réalisés on pourra ensuite travailler des progressions en apnée dynamique ou en vertical.
Evidemment, votre capital de progression est plus important si vous pratiquez d’autres sports endurants en parallèle. Pour le reste, il faut savoir expirer profondément pour bien expulser le gaz carbonique, et apprendre à bien se concentrer sur soi.

 

En travaillant correctement sa technique de respiration on passera de 30s, à 1 min puis à 2 minutes d'apnée en 5 séances de travail.

 

Améliorer son apnée : détente et écoute du corps


Deuxième point essentiel en apnée, entrer dans une sorte d’attitude méditative.
Être bien dans le moment présent, permettra de maximiser votre effort notamment sur les apnées en vertical.

Bien tenir votre position est nécessaire pour éviter des frottements qui ralentiraient la descente, et donc la qualité de l’apnée.

Penser à la fois à ses poumons, sa respiration et son gainage est primordial.


Il faudra savoir le cultiver à nouveau sur la remontée, et ainsi gérer correctement votre palmage.

En bref, l’apnée doit être la plus fluide possible, et pour cela il faut vous garder en tête le film de celle-ci.
La concentration et le calme se travaillent donc tout du long de l’exercice : en préparation avant votre canard, c’est-à-dire avant votre immersion dans l’eau, puis une fois dans l’eau.

 

Cycles d’entraînement, matériel, et conditions


Réduire le besoin d’oxygène des poumons pour progresser en apnée est important, et se travaille.
A raison d’une séance par semaine et après quelques séances, votre capacité thoracique aura déjà augmenté. Un matériel adéquat pour éviter d’avoir froid est aussi plébiscité pour éviter de surconsommer de l’oxygène, le but étant de limiter l’effort musculaire au maximum.

Enfin, travaillez votre aisance dans l’eau de manière alternée entre technique et relaxation.

Plus vous progresserez en apnée longue, plus il faudra aussi augmenter vos temps de récupération.


En mode expert, vous pourrez passer à 3 ou 4 séances par semaine, voir tous les jours par la suite.

Important : ne pratiquez jamais l’apnée seul.

Il faut être accompagné pour pouvoir évaluer votre progression, et être autant à l’aise avec ses ressentis dans l’élément, que dans sa condition en souplesse, en aérobie et en anaérobie.



 


Un article de FRolland