Publié le 18-06-17

Comment bien remonter sur sa planche de surf après une chute ?



Vous vous êtes fait peur en surf et depuis, vous angoissez à l'idée de remonter sur une board ? C'est normal, mais pas insurmontable. Pour renouer avec le plaisir de la glisse, il faut dédramatiser la frayeur vécue, puis retourner à l'eau dans de bonnes conditions et avec un bon coach.


Retrouver de la sérénité


Chute au take-off, roulé-boulé dans les vagues, impression de suffoquer... Après un incident de surf, il faut en identifier les raisons.



Que s'est-il passé ? De quoi ai-je eu peur ? Pourquoi me suis-je fait mal ? Autant de questions à se poser pour

dédramatiser la situation, avant d'envisager un retour à l'eau

.




La chute fait partie d’un grand nombre d’activités sportives comme le judo, le ski ou la gym, ça fait partie du jeu !


En surf, tous les pratiquants se font rouler dans les vagues. Cela fait partie de l'activité, il est donc difficile d'y échapper. Certains surfeurs le vivent bien, mais d'autres paniquent.


La façon de réagir des uns et des autres dépend largement de l'aisance dans le milieu aquatique.



J'y retourne tout de suite mais progressivement


Après une frayeur en surf, mieux vaut ne pas trop traîner pour repartir à l'abordage de la vague. Pour éviter de cogiter et aller de l'avant.




Quand on tombe de cheval, il faut se remettre en selle tout de suite.


Mais avant de retourner au pic, il y a deux questions à se poser : dans quelles conditions ? Et avec qui ?


Les conditions sont-elles suffisamment bonnes pour retourner à l'eau ?


Analyser les conditions de surf

c'est d'abord observer l'océan: quel est le rythme des vagues ? Y a-t-il du courant ? Y a-t-il du monde à l'eau ?



En fonction de ces éléments: est-ce que je le sens d'y aller, ou pas ? Parfois le choix est vite fait. Si les vagues sont trop grosses, on surfe dans les mousses en bord de plage.




Suis-je dans un cadre sécurisé pour surfer ?


C'est le rôle du moniteur d'être une présence rassurante.


En règle générale, et encore plus après un aquastress, il doit accompagner les stagiaires à l'eau, leur montrer comment passer sous la vague, les alerter quand la houle est trop forte en disant par exemple :



«Dans 4 secondes, deux vagues successives vont arriver. Ça va secouer un peu, alors on va jeter la planche et on passe sous la vague.»




4 conseils pour faire face à une difficulté ou une baisse de motivation


Les gens qui ne savent pas bien nager ou qui ne sont pas à l'aise dans l'eau doivent prévenir le moniteur.



1- Être à l’aise dans l’eau pour éviter les situations difficiles


Les surfeurs vont souvent plus vite que la musique : ils veulent maîtriser leur planche avant même de savoir s'ils sont à l'aise dans l'océan ! Alors qu'

être détendu est fondamental pour surfer sans appréhension

.





Il faut aussi savoir nager, si possible dans les vagues.


Si le leash casse, la planche part à la dérive. Il faut donc être capable de revenir à la nage jusqu'à la plage.



 



En Australie, avant d'apprendre aux enfants à surfer, on leur apprend à nager et

on les forme d'abord au sauvetage côtier.

Ils font des jeux de plage et des jeux d'eau en équipe et individuels.



Ils se familiarisent avec les vagues de bord, les courants et la taille des vagues, qui est très subjective d'une personne à une autre.

Ensuite seulement, ils s'initient aux joies du surf.


Les australiens débutent avec un avantage de taille: ils sont ultra à l'aise dans l'océan.



2 - Connaître son niveau et ses limites


Tout surfeur doit avoir conscience de la taille de vague qu'il est capable d'encaisser. Cela dépend du niveau technique et de la condition physique, et ça évolue dans le temps.




En analysant bien la situation, savoir renoncer est une vraie qualité de surfeur.


Mais une chose est sûre: plus la vague est grosse, plus il faut être fort physiquement et mentalement.

C'est aussi quand on manque d'assurance qu'on risque de se retrouver dans une situation angoissante. Il faut donc connaître ses limites et savoir dire "stop".


3 - Choisir son spot en fonction de sa pratique


Pour les débutants, mieux vaut surfer dans les zones de bord où l'eau arrive jusqu'à la taille, en évitant impérativement les baïnes, ces zones de courants potentiellement dangereux.




Ce n'est pas parce que vous avez loué une planche qu'il faut aller au large, là où sont les autres surfeurs.


Les surfeurs confirmés préféreront les zones de surf au large, et seront sans doute capable d'utiliser les courants pour remonter au pic.



Quant aux surfeurs de niveau intermédiaire, ils navigueront entre zones de bord et zones au large

, selon les conditions météo du jour et leur état de forme.


4 - Apprendre avec un moniteur pour devenir autonome


L'avantage de passer par la case école est que l'on acquiert les bons gestes techniques et de sécurité. On prend l'habitude de tenir sa planche sur le côté, pour ne pas la prendre dans la figure s'il y a un coup de vent ou si une vague déferle.




On apprend par où passer, à la rame, pour aller au large sans trop se fatiguer.


Aussi, on apprend à s'échauffer et à déchiffrer la houle. On se familiarise avec les règles de priorité et de convivialité sur le plan d'eau.


Privilégier un matériel anti-bobos


Gare aux chocs et aux bleus : les planches de surf en résine, ça peut faire mal !


Mais on peut prendre les devants en utilisant une planche en mousse

et des dérives en caoutchouc.




Perfectionner son apnée un bonus très intéressant


Chez les surfeurs de gros qui rident des vagues de 4 à 30 mètres de haut, la préparation physique et mentale est extrêmement importante.





Beaucoup se sont rapprochés de champions d'

apnée pour apprendre à maîtriser leur respiration

. Car à ce niveau, les surfeurs peuvent facilement se retrouver sous l'eau pendant plus d'une minute, dans des conditions extrêmes vu la force des vagues qui chamboulent tout sur leur passage.


Pour les surfeurs amateurs, s'initier aux techniques d'apnée est bénéfique pour apprendre à gérer sa respiration et prendre confiance en soi.


 



 


Un article de Michel-Pellegrino