Des Andes à l'Amazonie l'équateur réveille notre curiosité : tant de richesses que l’on aperçoit déjà depuis le hublot de l'avion, au survol de la capitale Quito, bienvenidos en Ecuador.
Otavalo et les orchidées de la Lagune de Cuicocha
A peine les roues de l’avion posées nous mettons le cap au nord vers la région d'Otavalo pour une première acclimatation : une randonnée à couper le souffle autour de la lagune de Cuicocha.

C’est en réalité un ancien volcan endormi à 3000m d’altitude, aujourd’hui rempli d’eau.
En suivant un sentier bordé d’orchidées, le décor qu’il nous offre semble tout droit d’un film, si bien qu’on a l’impression que les indigènes présents il y a encore quelques siècles sont encore là à nous épier.

Dans le ciel, un ballet de nuage ne tarde pas à nous envahir. Premier orage, et quel orage !

Un véritable déluge s'abat sur notre petit groupe pour ce baptême du feu au pays des volcans. Tout le monde arrive au refuge où un feu de cheminée nous attend, il faudra que tout soit sec pour le départ du lendemain.
Rencontre avec les indiens Chilcapampa
8h du mat’, tout le monde est déjà prêt, et sec, sac sur le dos. Direction la communauté indienne des Chilcapampa. Après une petite heure de camionnette 'tape cul" nous sommes accueillis par l’une des familles de la communauté : chez Alfonso, le chef en personne.

Nous partons déambuler entre les maisons à travers les champs, nous croisons quelques femmes aux couleurs locales, gardant des vaches ou récoltant le fruit de leurs cultures, bio sans aucun doute possible.

A la surprise générale du groupe, nous nous éloignons soudain des sentiers battus pour remonter le long d’un petit ruisseau. A travers les branches puis dans les herbes hautes nous progressons vers le graal.
Une source sacrée que les indigènes préservent de l’extérieur car, pour eux, elle représente une partie de la vie.

A peine arrivé, notre guide local s’incline, se lave les mains et le visage, boit quelques gorgées. On lit dans ses yeux le bonheur : il est rassuré qu'elle puisse encore couler pour les générations futures.

De retour, des cris d'enfants nous interpellent. Nous nous approchons et poussons la porte de l'école locale : au milieu de la cour, on joue comme partout ailleurs dans le monde.

Une jeune enseignante frappe dans les mains, on se presse. C'est l'heure du repas, tout le monde s’assoit autour de la grande table. Avant d’entamer le leur, les enfants saluent notre passage en chantant à tue-tête une chanson.

Notre propre repas consommé nous reprenons le parcours avec une descente en VTT vers Cotacachi, la ville la plus proche, célèbre pour le travail du cuir. Un festin nous attendra au retour : poulets aux sauces locales! Quelle journée!

Quito et l'escalade du volcan Pichincha
Le temps passe vite, nous retournons déjà à Quito qu'il faut absolument admirer depuis le haut.
Le téléphérique flambant neuf nous élève rapidement à plus de 4000 mètres.
Tout en gardant un œil sur la ville en contrebas nous nous dirigeons vers le volcan, le Pichincha qui imprime son imposante carrure au dessus de la ville. Il faut 4 heures de marche pour atteindre son sommet : ce n'est pas au programme mais c'était tellement tentant.

Sans hésitation et avec le concours de Wali, notre guide de haute montagne, nous partons. L'orage qui gronde au loin inquiète mais il passera à coté. Les visages sont crispés, on manque d'oxygène, arrivera-t-on à relever le défi ?

Quelques heures plus tard, nous y sommes. A 4796 mètres, au sommet de notre premier volcan. Photo de famille, une gorgée de bière fraiche pour fêter cela et il faudra redescendre rapidement car la nuit tombe vite en Équateur.

Coucher de soleil sur le Cotopaxi
Le lendemain, autre programme, nouvelle aventure : nous nous échappons par l’allée majestueuse des volcans pour visiter le Cotopaxi. Le plus haut volcan actif d’Équateur au cône parfait (5897m).
Le bus nous conduit jusqu'au parc naturel et on nous avertit que le volcan peut se réveiller !
Autant vous dire que cela ne nous empêchera pas d'aller franchir la barre des 5000 mètres sur son flanc afin d’atteindre, sous la neige, le pied du glacier.

L’ascension du sommet sera pour une autre fois, ou une autre vie. Le cône symétrique finit par apparaitre, le spectacle est à son comble lorsque les rayons du soleil irisent les rebords du cratère.
Cochons d'Inde et Fumerolles à Banos
Le temps file décidément trop vite, il est temps pour nous de rejoindre l'Amazonie.

Pour commencer une première escale dans la ville touristique de Banos s’impose, on y goute le fameux cochon d'Inde dans un petit troquet local tout enfumé. Le volcan Tungurahua surplombe la ville, crachant ici et là quelques fumerolles bien inoffensives pour le moment.

Tous savent ici que son réveil serait synonyme d'une catastrophe à laquelle on ne préfère pas penser. 6h du mat’, l’heure de tester le bain d’eaux thermales à 40°C.Un moment de détente bien mérité.

Fourmis géantes et pirogue sur le fleuve Napo
Après quelques heures de bus locaux, à supporter les mauvais films américains, nous arrivons aux portes de la forêt.
A seulement 500 mètres d'altitude, l'ambiance a changé, il fait chaud et humide
Il y a des animaux partout et surtout des singes voleurs. Nous embarquons sur une pirogue qui va nous transporter sur le fleuve Napo, pour rejoindre notre campement.

Bienvenue en Amazonie
Comme mise en jambe nous décidons d’un tour en forêt… Attention, ça pique, ça gratte, ca fait court sur vos vêtements : évitons de s’arrêter ou de crier, ça serait cliché. Bienvenue en Amazonie.

Finalement, on s'y fait, sérieusement bottés nous nous enfonçons dans la forêt aux milieux des grands arbres et des fourmis géantes. Les fleurs, les oiseaux et l’ambiance représentent une nature à l’état pur, celle que l’on imagine comme un autre monde.

Bouées et ananas au fil du fleuve Napo
On y rencontre un vieil homme et son fils qui cultivent les ananas : place à la dégustation. Un véritable régal, qui nous donnera l’énergie pour attaquer le programme du lendemain.

Nous rendons ensuite visite à une famille et en quelques instants, nous nous transformons en cultivateurs locaux.
On y apprend à récolter et planter le manioc et les fêves de cacao
On cuisine avec la maîtresse de maison et on déguste un chocolat traditionnel local.

A peine ingérés, des bouées géantes nous descendent le long du fleuve Napo au gré des courants, au milieu des crocodiles… (non, je plaisante). Le soleil ne tarde pas à se coucher et nous nous laissons emporter par le fleuve, espérant nous réveiller bientôt quelques centaines de kilomètres plus loin sur l'Amazone : la fin de cette aventure UCPA.
