Publié le 19-11-15

Carnet de trek au Nicaragua : mes 9 étapes entre lacs et volcans


Le chauffeur nous dépose au site des Bouilloires de San Jacinto. Nous lui laissons nos bagages et devons juste prendre avec nous pull, pyjama et brosse à dents puisque nous dormirons sous tente en altitude avant de redescendre le lendemain.

Des autochtones nous attendent pour nous accompagner là-haut, avec quelques équidés chargés des couvertures, matelas, tentes et d’un grand jerrican d’eau ainsi que quelques chevaux à monter en cas de fatigue.

Première surprise de cette expédition : le sol du site de San Jacinto. Un sol qui fume et qui bout quand nous y versons un peu d’eau. La terre vit !

De là, nous apercevons aussi, au loin, l’objectif du jour : le volcan Telica.


Après quelques heures d’ascension, nous atteignons une surface plane et vierge au pied de Telica, où nous piquons nos tentes doubles.

 

Il faut monter le camp rapidement, la nuit tombant à 18h. Direction la forêt, conduits par nos accompagnateurs du jour munis de machettes. Ils coupent des branches de bois, nous les apportons au campement pour pouvoir allumer le feu de camp autour duquel nous allons pique-niquer.

Départ pour le sommet prévu à 4h


Nous finissons la soirée à admirer le ciel particulièrement étoilé, à la recherche des ourses et autres constellations. Nous allons nous coucher tôt, le départ pour le sommet étant prévu à 4h, pour pouvoir être là-haut avant le lever du jour.

1h d’ascension, nous voilà arrivés au sommet, un cratère d’où s’échappent des fumerolles à ne pas humer. Il est 5h du matin, nous sommes prêts à admirer le soleil se lever et les couleurs du volcan devenir « chaudes » un moment merveilleux ! 

Il est déjà temps de rejoindre notre campement d’un soir et de descendre retrouver notre chauffeur aux Bouilloires de San Jacinto, une autre ascension nous attend dans l’après-midi, au rythme du soleil 

2. La descente du volcan Cerro Negro en luge


Au pied du volcan Cerro Negro, au départ du chemin d’ascension, il nous est possible de louer une planche en bois bricolée (un skate board sans roulettes !), une combinaison « bleu de travail », une paire de gants ainsi qu’une paire de lunettes en plastique type masque de plongée, pour une descente rapide et originale.

 


Après une ascension au milieu de roches volcaniques anthracite et la pause pour les photos panoramiques 360° au sommet, nous avons testé chacun notre tour la descente en luge sur le côté cendré du volcan réservé à cet effet. Très sympa !


Avant de quitter les lieux, un passage par les sanitaires s’impose, histoire de se « dégriser » le visage !

3. Les volcans Masaya et Mombacho


Notre virée commence par une randonnée pédestre d’échauffement autour du cratère de la lagune d’Apoyo, avant de fouler les volcans Mayasa et Mombacho.


Volcan Masaya


Le premier volcan à découvrir est celui de Masaya. Nous commençons la visite du site au centre vulcanologique.

Puis, une courte ascension en fin d’après-midi nous permet d’atteindre une crête entre 2 cratères, face au soleil couchant qui va finir caché derrière un sommet et les fumerolles qui s’échappent du volcan.


Plus tard dans la soirée, coiffés de casques de chantier, nous sommes conduits dans un tunnel à la recherche des chauves-souris qui y ont élu domicile.

D’autres visiteurs ne respectant pas le silence nécessaire, nous n’avons malheureusement pas pu profiter pleinement de la sortie nocturne de ces dames.

Le second volcan, Mombacho, est complètement différent de Masaya : plus verdoyant, plus frais, plus coloré.


Un camion nous transfère jusqu’à un refuge en altitude. Puis nous pénétrons dans une forêt tropicale, à traverser pour atteindre le belvédère.

4. L’île d’Ometepe


Après une heure de traversée du lac Nicaragua au départ du port de Rivas , nous atteignons l’île et rejoignons notre auberge située au pied du volcan Maderas, pour 2 nuits.

L’ascension de ce volcan le lendemain nous permet d’apercevoir et entendre nos premiers singes hurleurs du voyage, pour finir par une vue panoramique sur l’île et son second volcan Concepción

 


Pour les amateurs de baignade ou de bronzette sur le sable pendant nos moments libres, l’auberge est située près d’une plage, accessible à pied

5. L’étape franco-nicaraguayenne dans la région d’Estelí


Esteban nous accueille dans son « chez lui » qu’il a construit en haut d’une montagne boisée, isolée, coupée de tout (pas d’eau courante, pas d’accès à l’électricité, pas de réseaux, toilettes sèches rustiques, 1ère route accessible à 3h en cheval). Nous passons 2 nuits ici, dans des bungalows en bois.

Ayant vécu quelques années en France, Esteban parle bien français. Quant à sa compagne, c’est une française expatriée. Les 2 soirées et la journée chez eux sont donc très conviviales et riches d’échanges. Nous prenons les repas ensemble, dans une ambiance familiale.

Ils nous font visiter leur propriété où ils vivent en autonomie grâce à leurs cultures et élevages.


Les repas sont faits maison avec les produits cueillis du jour. Ils cultivent également le café, il est d’ailleurs possible de leur en acheter quelques paquets.

Près de chez eux, une rivière avec chutes d’eau et bassins où il est sympa de se baigner au cours de cette 2nde journée là-haut sans programme particulier. Cette étape est très agréable, dans un cadre naturel tranquille.

C’est aussi l’occasion de prévoir une lessive à la main façon d’antan, grâce à l’installation du couple, entre table minérale pour frotter et eau pluviale pour rincer !

Nous quittons leur propriété à cheval le second matin, 3h de descente sur des chemins pour rejoindre notre chauffeur, puis direction Somoto.

6. Les journées colorées


Notre parcours ne manque pas de couleurs : les fleurs, les étals de fruits et de légumes au marché de León, les papillons d’Ometepe, le belvédère et la lagune d’Apoyo, le patrimoine colonial de León et Granada, le coucher de soleil sur le Pacifique. 




Un blanc mémorable également, celui du toit de la cathédrale de León, accessible pour un point de vue 360° sur la ville et paysages alentours. Déambulation sur le toit pieds nus ou en chaussettes, préservation de cette blancheur oblige !

7. Les fresques historico-politiques à León


 A León, peints sur les murs, de nombreux témoignages de l’histoire politique du Nicaragua au XXème siècle.


Nos guides ne manquent pas de retracer cette partie de l’histoire contemporaine du pays liée à la dictature de la famille Somoza et au sandinisme, entre révolution et Guerre froide.

8. La pause baignade à l’Ile Juan Venado

Après découverte de la mangrove, de sa faune et de sa flore en bateau côté continent, nous traversons à pied l’île Juan Venado pour une pause baignade dans le Pacifique.


S’agissant d’une plage protégée, pas de présence humaine ni d’activités aux alentours.


Nous avons donc l’exclusivité de l’Océan d’une température très agréable et de ses vagues à défier comme des enfants ! 

Selon la période de l’année cette étape à Juan Venado est aussi l’occasion de voir des bébés tortues ou les dispositifs mis en place pendant leur incubation dans le sable, en protection de leurs prédateurs. 

Les amateurs de baignade peuvent également profiter des eaux du lac Nicaragua - notamment sur les plages d’Ometepe - et au cours de la randonnée aquatique au canyon de Somoto.

9. La ville coloniale Granada


Granada est une jolie ville coloniale avec ses églises colorées, son environnement verdoyant et une rue animée entre sa cathédrale et le lac Nicaragua.



Après une visite de la ville, la découverte de son patrimoine, un déjeuner dans un restaurant où le service est assuré exclusivement par des personnes sourdes et-ou muettes (communication aisée puisqu’il suffit de regarder le mur où sont dessinés les gestes de base pour leur « dire »  s’il vous plait ou merci !), cette dernière étape promet un moment sportif sympathique.


Celui-ci commence par un itinéraire en vélo seuls au monde sur un chemin, direction l’embarcadère. S’en suit une balade sympa en kayak double, entre les dizaines d’isletas privées du lac du Nicaragua.

Nous passons évidemment près de l’îlot où quelques fidèles singes gourmands attirent les bateaux de touristes au quotidien … puis pause baignade pour quelques-uns sur l’îlot aux ruines accessibles.


Après cette matinée, nous déjeunons au bord du lac, c’est beau, c’est calme, c’est lumineux. Après-midi quartier libre à Granada. Le lendemain, retour en France.

 


Un article de MDano