Publié le 03-05-17

La région du  plateau du Yagour est un autre Maroc que celui des magazines touristiques. C'est un témoignage des années d'histoire et de traditions séculaires qui ont marqué un territoire aux panoramas époustouflants et aux milles trésors.


 


De Marrakech à Arbia Tighdouine



C'est arrivés à l'aéroport de Marrakech-Ménar que l'aventure commence vraiment. Le  centre ville fourmille d'une activité hypnotisante! Les bagages déposés à l’hôtel, nous parcourons la ville à pied et dînons un repas typique marocain sur le toit d’un riad.Dès le lendemain, réveillés aux aurores, nous partons en minibus à une soixantaine de kilomètres de Marrakech, sur la route de Ouarzazate, dans la vallée du Zat au cœur du Haut Atlas.


Arrivés à Arbia Tighdouine dernier village avant la montagne, nous sommes frappés par les conditions de vie à la dure : chemins de terres, pas d’eau courante, pas de réfrigérateur, viandes en plein air.A pied, nous empruntons le chemin des sources naturelles Sidi El Wafi, réputées pour leurs vertus curatives.

Des marocains s’en aspergent les yeux pour guérir de maladies.


De l’eau minérale coule aussi dans la petite source. Nous en remplissons nos gourdes.Nous pique-niquons ensuite dans le lit de la rivière en contrebas du village d’Arbia Tighdouine où nous rencontrons notre cuisinier et les muletiers qui nous accompagnerons durant notre trek.


Les Alpages du Plateau du Yagour



Nous grimpons sur les hauteurs, en direction du village de Telatast, aussi appelé le village des potiers. Les paysages sont arides mais les berbères cultivent tout de même les terres. Au point d’eau, nous croisons les femmes du village venus laver le linge.En contrebas du village d’Aït Ouaïri, nous montons notre bivouac. Le vent souffle. Les muletiers partent chercher l’eau au village, que nous traitons avec nos pastilles.Au petit matin, nous grimpons vers le plateau du Yagour. Le chemin est abrupt et la montée difficile. Temps maussade et pluie fine. Nous croisons des bergers avec leur troupeau de moutons.Nous bivouaquons au niveau du col d’Akka Moussa (2400 m). Frigorifiés, les plus courageux explorent la zone (et notamment le lac asséché d’Akka Moussa)  en courant sous une pluie battante tandis que les autres se reposent sous la tente commune.Le lendemain, au réveil, nous sommes ébahis devant la beauté du site. Nous petit déjeunons en plein air ravis par le beau soleil matinal malgré les températures fraîches.

La redescente de l’autre côté du sommet est difficile car escarpée, mais les paysages sont à couper le souffle.


D’anciennes bergeries apparaissent dans les montagnes.Après plusieurs heures de marche, nous arrivons au village d’Ourzazt ; où nous découvrons de très belles gravures rupestres. Animaux, chars, guerriers y sont représentés.


Au cœur de l'Atlas : la Vallée du Zat



Ce matin, nous grimpons ! Arrivés au col, nous apercevons un contrebas le village d’Ikkis, situé à flanc de colline. Dans la vallée, nous goutons aux grenades, que nous cueillons sur les arbres.

Plus bas, nous nous lavons dans le lit de la rivière (eau très fraiche). Ce soir, nous dormirons au village d’Argour.


Nous longeons la rivière jusqu'au village d’Aït Slimane, plus verdoyant et cultivé, où nous croisons quelques locaux. Figuiers de barbarie le long du chemin. Aujourd’hui, nous randonnons au travers de champs et d’oliviers et traversons plusieurs petits villages.Dernière soirée dans la vallée du Zat. Après une partie de foot avec les enfants du village, nous prenons le thé dans la maison d’un de nos muletiers qui nous présente sa femme et ses enfants, puis plusieurs villageois viennent nous rejoindre au campement pour jouer de la musique accompagnés du cuisinier sur un bidon d’eau.Après une courte nuit sous une pluie battante (nous avons dû creuser des tranchées le long des tentes aux fins d’éviter d’être inondés), nous entreprenons la redescente vers le village d’Arbia Tighdouine.Puis, nous rejoignons Marrakech en minibus. Après ces quelques jours au calme dans les montagnes de la vallée du Zat, le contraste est saisissant ! Nous déambulons sur la place Djema el Fnaa et dans les souks puis terminons par un hamann bien mérité. 





Un article de Laura-Blandin