Que l’on rêve de devenir waterman ou de sauver des vies, cette discipline ultra-complète est à pratiquer dès le plus jeune âge.

On leur apprend à se sauver soi-même et à sauver les autres.

- Pascal Burel, champion de France Master 3

Le sauvetage côtier, c'est quoi ?

Une discipline qui nous vient d'Australie et qui est en plein essor en France, depuis 5 ans.

C'est le sauvetage sportif tel qu'on le pratique en bord de mer : un grand mix de sprint sur la plage, de course dans les vagues et de secours en mer. On le pratique en individuel et en équipe avec une bouée, un paddle-board ou un kayak (surf-ski).

Ils se sont dit, plutôt que de former quelques secouristes, on va former toute notre population.

Garçons et filles peuvent commencer le sauvetage côtier dès 6 ans. Pour la pratique en club, on leur demande de savoir nager sur 50m.

Pour tous les goûts

Sur la côte ou au bord d’un lac marin, les enfants apprennent à courir sur le sable, à saisir leur planche pour ramer et aller chercher une victime. Puis à faire demi-tour, à revenir vers la plage en utilisant leur corps pour surfer la vague ou profiter du courant.

On a toute une progression, en fonction des âges et des niveaux.

Les plus mordus s'entraînent aussi en piscine pour parfaire leur technique de palmage et d'apnée.
Surtout, ils apprennent à passer une vague de 1 mètre et à prodiguer les gestes de premiers secours une fois revenus sur le sable.

Il y a une part de surf : utiliser les vagues, les courants, les baïnes pour être le plus efficace

Pascal Burel, champion de France Master 3

Une pratique ultra sportive qui permet de développer des qualités athlétiques, techniques, d’endurance et aérobie.

En plus on apprend à gérer son effort ! Car de retour sur la plage après un sauvetage, encore faut-il avoir de l'énergie pour faire un massage cardiaque ! Pas évident !

Du sport en s’amusant

Tout cela se fait de manière ludique : sprint sur sable, épreuves de nage et relais de sauvetage. Selon les âges et les gabarits, les jeunes apprennent à manier la bouée tube, la planche de sauvetage ou le surf ski : un kayak long, fin et extrêmement léger.

Cultiver l’esprit d’équipe

En sauvetage côtier, les jeunes apprennent à s’organiser de manière collective pour que l’opération de secours soit réussie.

Une bonne intervention de sauvetage se fait en équipe

Lors d’un relais bouée tube par exemple, l’un des quatre sauveteurs endosse le rôle de la victime, un autre va le secourir avec ses palmes et sa bouée, pendant que les deux autres dit « handlers », les plus musclés de l’équipe, attendent au bord de l’eau pour remonter la victime sur la plage, jusqu’à la ligne d’arrivée.

Développer son côté altruiste

Si le sauvetage côtier se pratique par plaisir, la discipline est avant tout très solidaire : l'objectif est de sauver des vies !

C’est de la prévention et du secours civique, car le citoyen est souvent le premier témoin d’un accident ou d’un malaise.

Les jeunes acquièrent aussi une plus grande confiance en soi, que ce soit pour aider un copain en difficulté ou porter assistance à quelqu'un qui fait un malaise dans la rue !

Devenir Waterman

Sur le sable, les enfants apprennent à repérer une situation potentiellement dangereuse : ils se familiarisent avec la réglementation des plages, les codes couleurs et formes des bouées.

On est dans la démarche de former des jeunes capables de nager, surfer, faire du stand-up paddle, du kite ou de la planche à voile.

En mer, ils apprennent à déchiffrer l’environnement : à prendre des repères, à différencier le vent de terre et le vent de mer, et à utiliser les courants et les vagues pour revenir vers la plage.

Une qualité essentielle dans la pratique des sports de glisse qui demandent à être en osmose avec la nature, comme le surf !

Trouver son 1er job d'été

Le sauvetage côtier, c’est un excellent premier pas vers l’obtention du diplôme de premiers secours ! Et pourquoi pas, d’un premier job de sauveteur en mer sur les plages pendant l’été !


Remerciements à l’Association Sud Estuaire Sauvetage Côtier Brévinois (44), et à son directeur Pascal Burel