Publié le 25-09-18

Mon enfant est désobéissant, comment fera l'animateur ?



Que celui qui n’a jamais douté de son enfant quant à sa capacité d’obéissance me jette la première pierre. Ça arrive, même aux meilleurs.
Mais voilà, parfois, on le sait, il faut se rendre à l’évidence : notre enfant EST désobéissant, et ce n’est pas tous les jours facile, loin de là.
Du coup, quand on décide de l’envoyer en colonie de vacances, on se pose la question de si cela va bien se passer, si cela est une bonne idée voire même si c’est juste possible.

 

Posez-vous les bonnes questions


Votre enfant est-il seulement turbulent ou carrément désobéissant ? Se comporte-t-il de la même manière à la maison qu’en dehors ? Comment est-il dans le cadre scolaire ? Avez-vous repéré les moments où il est plus ou moins réceptif aux consignes ? Finit-il tout de même par écouter ? Est-il désobéissant au point de se mettre en danger ou de mettre en danger les autres ?
Tous ces points sont à prendre en compte pour mettre la réelle situation à plat.
En y répondant, on va se rendre compte que finalement « ça va » ou au contraire, qu’on a bien à faire à un petit souci de comportement.
Ceci étant, adolescence mise à part, puisque ce n’est pas tout à fait le même problème, un enfant peut quand même se « réguler » de lui-même… avec un peu d’aide.

La préparation, ça a du bon


Si vous êtes détenteurs d’un modèle refusant de faire ce que vous lui dites, adepte du « non » ou faisant carrément l’inverse, pas de panique.
Les enfants nous testent, c’est bien connu, alors commençons par là.
Il va falloir poser des bornes, mais pas n’importe comment.
Un enfant qui refuse d’obéir est le plus souvent juste dans l’opposition pour marquer sa personnalité et tenter d’imposer ce qui lui passe LUI, par la tête.
Commencez par prioriser les limites.
Soyez intransigeants sur les limites que vous jugez réellement importantes et expliquez pourquoi cela est important pour lui.

Ce n’est pas la peine de faire un grand discours.


On peut très bien expliquer à un enfant que rester assis à table sans faire n’importe quoi est nécessaire pour passer à autre chose plus vite, qui sera certainement moins ennuyant pour lui. On peut aussi dire qu’en communauté, ne pas respecter les règles c’est se mettre en danger et mettre en danger les autres ou tout simplement, c’est parfois le meilleur moyen que les petits copains nous prennent en grippe.

Il suffit souvent de peu pour qu’il ait le « déclic » et se mette à suivre deux ou trois règles simples.


Celaa ne l’empêchera pas de désobéir sur d’autres points, mais si le plus important est respecté, c’est déjà pas mal en soi.

Avant de l’envoyer en colo, il va donc falloir pas mal discuter, parce que sur place, il y a plus de règles, et surtout, des personnes qui ne sont pas vous.
Si votre enfant est désobéissant seulement avec vous (oui, ça arrive), il n’y a à priori pas trop de souci à se faire. S’il est pareil à l’école, il va falloir parler avec lui du règlement de la colo et le prendre point par point, pour être au clair avec lui et voir s’il se sent capable ou non de gérer.

Et sur place, comment vont-ils gérer ?


Sur place, pas d’inquiétude, le relais est pris.
Les animateurs ont l’habitude et savent très bien que chaque enfant est différent et ne réagit pas de la même manière à l’autorité et aux règles.
Le règlement est revu en début de séjour, tous ensemble pour mettre tout le monde d’accord et rappeler au besoin. Chaque équipe d'animation essaye au maximum de construire les règles de vie du groupe avec les enfants, pour les rendre acteurs et responsables de cette vie de groupe. Par ailleurs, cela permet également qu’ils comprennent davantage ces règles.

Vous pouvez évidemment prévenir les animateurs, en amont, pour leur dire que votre enfant peut-être parfois plus difficile.


Ce n’est pas perdu et ils veilleront à ce que tout se passe bien.
En fonction des séjours, le ratio d’encadrement est, en général de 1 adulte pour 5 enfants, donc il y a quand même peu de chance que le votre se mette à faire n’importe quoi, ne vous inquiétez pas !
L’enfant va pouvoir créer des liens privilégiés avec des adultes référents, et pouvoir ainsi se confier.
En effet, l'animateur est une figure à la fois protectrice, amicale, mais aussi une complicité qui met en place une autorité différente du cadre habituel. Cela amène donc un climat de confiance et d'échange qui permet de réguler plus facilement les écarts en termes de règle de vie.


Un article de Natacha-Guilbert